Il demande, plutôt que de nouveaux discours, une dotation financière supplémentaire.
Jean-Pierre Sueur est intervenu ce jeudi 1er avril au Sénat, dans le débat sur les conséquences de la sécheresse de 2003.
Il a rappelé que les reconnaissances des communes au titre de la loi sur les catastrophes naturelles avaient donné lieu à une large part d’arbitraire.
Il a cité la déclaration de Claude Naquin, président du collectif national des sinistrés, résidant dans le Loiret, pour lequel : « Les seules communes du Loiret à avoir été reconnues en état de catastrophe naturelle ont été celles qui étaient rattachées à une station météorologique voisine (des stations de l’Yonne ou de l’Aube) », ce qui a créé une situation qu’il a jugée « abracadabrante ».
Il a dit qu’il y avait eu à cet égard « beaucoup d’injustice ». Il a déclaré : « Pourquoi 186 communes du Loiret qui l’avaient demandé n’ont pas été reconnues, alors que moins de 30 l’étaient ? Pourquoi de telles disparités entre les départements ? La vérité, c’est qu’à côté des critères météorologiques et géologiques, des critères géopolitiques ont joué un rôle important ».
Après avoir rappelé toutes les interventions qu’il a faites auprès de multiples ministres depuis 2003, et tous les engagements pris par des membres du Gouvernement devant le Sénat, il a demandé que les recommandations faites par la Commission du Sénat dont le président était Éric Doligé et les rapporteurs Jean-Claude Frécon et Fabienne Keller soient prises en compte et suivies d’effet.
Le rapport « demande au Gouvernement de mettre en œuvre une vague complémentaire d’indemnisation ».
Jean-Pierre Sueur a fait état « de la détresse de nos compatriotes dont l’habitation a été gravement endommagée et qui n’ont pas reçu les moyens de faire face à ce sinistre ». Il a parlé de leur « désarroi ».
Il a dit au ministre, Alain Marleix : « Les mots et les promesses ne suffisent plus. Une dotation supplémentaire est absolument nécessaire ».
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